SAINTE RITA, miracles d’hier et d’aujourd’hui

Beaucoup d’argent pour Carla

Carla Belgamonte est une mère de famille italienne, née à Gènes dans les années 70. Rien à voir avec une “mamma” telle qu’on se la représente classiquement : obèse et tonitruante. C’est une mince et discrète jeune femme, très active. Elle a raconté publiquement son incroyable histoire lors d’un reportage télévisé. A l’époque, dit-elle, elle était franchement maigre et devait sembler maladive. Il faut dire que la vie alors n’était pas tendre pour elle. À 19 ans, elle était partie d’abord à Rome, puis deux ans plus tard à Paris pour poursuivre ses études. Elle s’était naturellement éloignée de ses parents durant cette période, mais elle se fâcha tout à fait avec eux en fréquentant un individu guère recommandable dont elle eut sa première fille. Elle arrêta ses études, et fit les “quatre cents coups” avec le type dont elle s’était entichée. Puis il l’abandonna et elle n’en entendit plus jamais parler. Elle vécut tant bien que mal de petits jobs ou pis.

Une relation un peu plus stable avec un musicien lui redonna espoir. Mais cela ne dura pas. Entre-temps, elle était à nouveau tombée enceinte, et se résolut, après l’accouchement, à rentrer en Italie avec ses deux enfants. Elle renoua avec ses parents mais il y avait près de dix ans qu’elle était partie et beaucoup de choses s’étaient brisées entre eux.

C’est ainsi qu’elle alla faire la saison touristique à Imperia, une station balnéaire de la côte méditerranéenne proche de Gènes. Elle décida d’y emménager avec ses enfants. Mais elle n’avait qu’un emploi saisonnier et, après l’été, elle fut vite financièrement aux abois.

Après plusieurs mois dans cette situation, elle retrouva un boulot de serveuse dans un bar. Mais laissons- la raconter la suite elle-même :

“Je devais commencer le lendemain. Mais je m’étais tellement endettée que mon propriétaire avait decidé de me flanquer dehors. Être à la rue, cela signifiait que les autorités risquaient de me retirer la garde de mes filles. Je ne savais plus à quel saint me vouer. Il n’était pas question d’emprunter à qui que ce soit et moins en- core à mes parents. Mais sans argent rapidement, je ne pouvais pas travailler. Il faudrait que je retrouve un toit pour les enfants. Mais c’était une tâche impossible. Comment louer un appartement si je n’avais pas de job et pas le sou? J’avais l’impression d’être dans un cercle de fer qui se refermait chaque minute un peu plus et m’étouffait”.

Désespérée, Carla, alla tirer plusieurs sonnettes chez des amis - ou supposés tels - voire de vagues relations. Mais elle ne les connaissait que depuis quelques mois et aucun ne voulut ou ne put lui venir réellement en aide. Elle s’effondra sur un banc public et se mit à sangloter, attirant l’attention d’une vieille dame. Celle-ci, qui trottinait vers l’église, se détourna et, fait plus inusité encore, invita la jeune femme à prendre un café. Devant sa détresse, elle lui demanda :

- Avez-vous pensé à Sainte Rita ?
Comme tous les Italiens, Carla connaissait ce nom mais depuis sa prime jeunesse, elle l’avait relégué au rayon des “Contes et histoires fantastiques” à mi-chemin entre le Père Noël et la Belle au Bois Dormant.

Pourtant, dit-elle, j’étais tellement au bout du rouleau que j’aurais fait n’importe quoi”. Elle se mit à prier de la manière que lui indiqua la grand-mère. Au bout d’une demi-heure cette dernière paya et s’en alla. Carla la regarda partir et, avec elle, ses derniers espoirs se dit la jeune femme. Mais quand elle reprit le manteau qu’elle avait accroché au perroquet en entrant dans le bar, elle eut la surprise d’y sentir une grosse liasse au fond de la poche gauche. Des centaines de milliers de lires mises là par on ne sait qui! Ce ne pouvait être la vieille dame qu’elle n’avait pas quitté un instant. Si le mystère reste toujours entier, les conséquences de cette découverte furent un vrai ballon d’oxygène pour Carla. Elle put régler son propriétaire, quelques autres dettes et se présenter à son nouveau travail l’esprit serein sachant qu’elle n’aurait pas à demander une avance.

Pour elle c’est un vrai don du Ciel même si certains ont pu lui reprocher de ne pas avoir déclaré tout cet argent aux autorités. Devant les caméras elle s’est engagée à rembourser quiconque lui prouverait que cette somme lui appartenait bien que, ajouta-t-elle “elle se soit retrouvée dans ma poche sans mon intervention et que je n’ai pas vu de plainte à ce sujet”. En tout cas, a-t-elle conclu, “ceci est arrivé au meilleur moment. Et rien que cela a été un vrai miracle quelle que soit la provenance de cet argent”.

Baptiste le Miraculé de Sainte Rita

Je tiens l’histoire suivante d’un ami aviateur qui fait de fréquents séjours en Afrique où il convoie des vaccins ou ramène des souches de virus pour des laboratoires européens. Elle a pour cadre la vaste province du sud du Burkina Faso. Elle est très éloignée de tout, entre autres parce que l’unique pont qui la relie au reste du pays est régulièrement emporté par la crue. La population est très pauvre et, sur le plan sanitaire, en brousse ce sont les dispensaires financés par l’aide occidentale qui sont en première ligne. L’un d’eux est occupé par une communauté de religieuses. La sœur Bernadette - une Belge - s’est émue pour Baptiste Banan un petit bout de chou né avec une malformation cardiaque. Le pronostic ne laisse aucun doute. Quel cas désespéré !

Ses parents sont bien sûr trop pauvres pour envisager la moindre opération. En plus aucun hôpital dans le pays ne serait en mesure de la réaliser. Pour ce qu’a Baptiste, les spécialistes dans le monde se comptent sur les doigts de la main et se font payer en conséquence. Mais sœur Bernadette croie en la Providence et en Sainte Rita. Elle va voir les parents et leur donne le chapelet de Sainte Rita en leur demandant de le mettre autour du cou de l’enfant dont la vie ne tient plus qu’à un fil. Pour sa part elle priera de toute son âme pour ce petit être innocent qui semble voué à une mort certaine.

Une semaine après mon ami aviateur atterrissait sur le sommaire terrain aménagé de Diapaga avec un riche touriste américain et son épouse qui avait loué ses services pour visiter le pays. Il était chirurgien, il voulut visiter le dispensaire isolé. Il s’émut du cas du petit Baptiste tant et si bien qu’il décida de l’emmener à ses frais aux États- Unis et de l’y opérer.

Aujourd’hui Baptiste et un pré-adolescent rieur de 11 ans et sa maladie n’est plus qu’un mauvais souvenir. Pour Sœur Bernadette, ce serait presque un miracle ordinaire. Elle a tellement prié, dit-elle, “qu’Elle devait bien finir par m’entendre. Et puis Baptiste était tellement attendrissant...”. D’aucuns pourront dire qu’il n’y a rien de miraculeux dans cette histoire. Il a suffit après tout d’une opération chirurgicale ce qui n’est pas surnaturel. Mais quel concours de circonstances hors du commun pour en arriver là ! A quelques semaines, à quelques jours près, peut-être, une opération aurait été inutile car trop tardive. Le chirurgien aurait pu ne pas passer par-là. Il aurait pu s’intéresser plus à son safari-photo qu’à des installations sanitaires sommaires. Il aurait pu, aussi, refuser de se sen- tir responsable de cette petite vie en train de s’en aller, etc, etc.

Quand le hasard prend de telles proportions, il devient difficile de ne pas croire aux miracles !

Comment Pierre trouve l’amour

Pierre Lebuschâsle est canadien. Il a donné un émouvant témoignage de la puissance des invocations à Sainte Rita. Cette dernière n’est pas une inconnue dans la Belle Province où plusieurs chapelles lui sont dédiées.

Pierre a un emploi qui lui plaît. Il installe les câbles pour les réseaux de télévision et l’Internet. Bien payé, il est aussi en contact avec une clientèle variée ce qu’il considère comme un des meilleurs avantages de son métier. Pourtant, en dépit de ces nombreuses rencontres, Pierre qui par ailleurs est sociable et sympathique, n’avait jamais trouvé l’âme sœur jusqu’à ce mois de juin 2001 où il décida d’écouter les conseils du curé de sa paroisse. Celui-ci, lui confia une médaille spécialement bénie à l’effigie de Sainte Rita en lui demandant de la porter en permanence et de faire une certaine prière. C’était un samedi. Le lundi suivant, dans l’après midi, Pierre fut appelé par un ménage de Montréal qui voulait aménager une maison de campagne à quelques kilomètres de la ville. Quand il s’y rendit, il eut la surprise de constater que le couple qui l’avait appelé n’était pas là. Mais ils avaient laissé leur fille aînée, Éléonore, pour attendre l’installateur. Vous de- vinez la suite. Au premier contact ils se plurent malgré la différence d’âge (Pierre a 17 ans de plus qu’Éléonore). Une idylle se noua en dépit des réticences initiales des parents de la jeune fille qui trouvait le prétendant trop vieux mais finirent par l’accepter et le considérer. C’est le curé ami de Pierre qui vient de les marier. Il n’est d’ail- leurs pas à son coup d’essai et souvent, avoue-t-il, des jeunes filles viennent le voir pour lui demander son aide... et un mariage heureux. Qu’un garçon accomplisse la même démarche est simplement plus rare. Mais, apparemment, le résultat est tout aussi concluant.

Retour au blog